Nous allons démarrer une (très) petite série sur ces médailles qui, au départ, étaient associatives et qui, de par leur notoriété, sont devenues officielles ou quasi officielles.

Tout d’abord, la médaille de Verdun.

La bataille de Verdun, qui s’est déroulée du 21 février au 18 décembre 1916 et qui fit plus de 300 000 morts, méritait, parmi les autres grands faits de la Première guerre mondiale, une attention particulière. Aussi dès l’automne 1916, le « groupement fraternel des évacués et réfugiés meusiens » créa un insigne commémoratif, dont les ventes devaient servir à financer des œuvres caritatives.

Une autorisation à ce projet est donnée par le maire de la ville lors d’un conseil municipal le 20 novembre 1916 et c’est ainsi que cette médaille, qui n’est pas une décoration officielle, devint la médaille de reconnaissance de la ville de Verdun.

En 1922, son attribution est étendue à tous les anciens combattants qui ont servi dans le secteur de Verdun entre juillet 1914 et novembre 1918. Chaque récipiendaire a d’ailleurs son nom inscrit dans le livre d’or de la ville, entreposé dans la crypte du monument de la Victoire.

Le port de cette médaille ne sera jamais officialisé, mais cette dernière bénéficie d’une telle sympathie chez les anciens Poilus qu’on la verra prendre place sur les poitrines des soldats, à côté des autres décorations officielles.

Il en existe plusieurs modèles (voir ci-dessous) dont le plus connu est certainement celui du graveur Séraphin Émile Vernier, dit du 1er type.