Lorsque la médaille de la sécurité intérieure (MSI) a été créée en 2012, il s’agissait surtout pour le ministère de l’Intérieur d’avoir sa propre décoration. Dans l’absolu, il n’y avait rien de nouveau dans cette idée. En effet, par la passé (1957), le ministère de l’Intérieur détenait déjà un ordre, le mérite civil, supprimé en 1963 lors de la création de l’ordre national du Mérite.

Si les policiers et les pompiers souhaitaient avoir leur propre médaille, c’est que statutairement ils étaient exclus des décorations militaires (sauf la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, le bataillon des marins-pompiers de Marseille et les unités militaires de la sécurité civile) et celles-ci avaient connu une certaine inflation avec le retour massif des opérations extérieures, à compter des années 1990.

L’idée de récompenser les policiers, les pompiers et, par extension, les gendarmes était donc plutôt cohérente. Jusqu’à présent, pour les missions intérieures, ils étaient éligibles à la médaille pour acte de courage et de dévouement, délivrée par le préfet, mais cette dernière est tellement conditionnée par une prise de risque qu’elle est distribuée qu’avec parcimonie (sauf pour les gilets jaunes à Paris, mais nous en parlerons dans un prochain article).

Ainsi, la MSI a intégré le cortège des médailles d’honneur…