Généralités
Si la Légion d’honneur est créée le 29 floréal an X (19 mai 1802) par Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, il faut attendre deux années pour qu’un décret soit pris pour matérialiser sa création au 22 messidor an XII (11 juillet 1804). Pendant cette période, il en précise le fonctionnement, les insignes, le protocole, les premières promotions et le patrimoine qui lui sera attribué.
Bonaparte rêvait de cette décoration depuis bien longtemps, pour pouvoir récompenser ses braves qu’il a mené des pyramides égyptiennes à la rivière Moskova. Après que la Révolution ait supprimé les ordres de chevalerie, créés par Louis XI (ordre de Saint-Michel), Henri III (ordre du Saint-Esprit), Louis XIV (ordre de Saint-Louis) et Louis XV (institution du Mérite militaire), il fallait bien recréer une décoration digne de ce nom pour les soldats de la Grande Armée.
« Il faut bien des ordres et des décorations pour en imposer au peuple »
Napoléon Bonaparte
Une décoration universelle
Dans ce contexte post-révolutionnaire, Bonaparte créé ainsi une Légion, et non un ordre de chevalerie, évitant ainsi toute comparaison avec les ordre dynastiques de l’Ancien Régime. La Légion, quant à elle, ramène à la Rome antique qui inspire tout entière le Consulat. Enfin, Napoléon rejette l’idée de restaurer l’ordre de Saint-Louis car celui-ci ne pouvait pas être attribué aux « simples » soldats et sous-officiers : « les soldats ne sachant ni lire ni écrire seront fiers de porter la même décoration que les savants illustres et ces derniers attacheront plus de prix à cette récompense qu’elle sera la même que pour les braves« .
Le Premier consul expose ainsi ses idées sur la Légion d’honneur au conseil d’État, et ce malgré l’hostilité de certains parlementaires qui estimaient que les hochets et les rubans devaient être réservés aux monarchies et, donc, étaient indignes d’une République :

Quinze jours après sa présentation au Conseil d’État, la Légion d’honneur voit ainsi le jour. Vous noterez que l’on orthographie « Légion » avec une majuscule car on parle ici d’un corps constitué.

Pour se différencier des ordres dynastiques composés d’une étoile à quatre branches, la Légion d’honneur est construite autour d’une étoile à cinq branches. En deux siècles d’existence, l’insigne au ruban rouge compte une quinzaine de modèles différents répondant plus ou moins aux critères fixés par les décrets successifs. Les différences parfois remarquées pour un même modèle sont principalement dues aux contraintes de délais de fabrication, de gestion de stocks ou de coûts.
La présente étude vise à faciliter la reconnaissance et l’identification des différents modèles d’insignes de l’ordre de la Légion d’honneur depuis sa création jusqu’à aujourd’hui. Pour chaque modèle, une attention particulière doit être portée sur la bélière, le pontet (pièce métallique rattachant la croix à la bélière ou l’anneau), le centre de l’avers et du revers (textes et motifs), les pointes et les pampilles (cordons pendants entre les tiges des branches de la couronne de laurier et de chêne).
Modèle Consulat et Premier Empire (1802-1814)

Premier type (19 mai 1802)
Alors que Napoléon Bonaparte est élevé au rang d’empereur le 18 mai 1804, une cérémonie aux Invalides permet de décorer les premiers récipiendaires du nouvel insigne le 15 juillet suivant.




Éléments | Observations | Illustration |
---|---|---|
Anneau / pontet / bélière | Anneau simple sans bélière (couronne) | ![]() |
Médaillon (avers) | Effigie laurée de l’Empereur, insérée dans un bandeau émaillé bleu avec, en lettres d’or, « Napoléon Emp. des Français ». Le médaillon, en deux parties, offrait un aspect de surface « en creux ». | ![]() |
Médaillon (revers) | Armes de l’Empire, c’est-à-dire une aigle au vol abaissé, la tête « contournée » (regardant vers la gauche), sur fond grenu ou rayé horizontalement | ![]() |
Étoile (pointes et couronne) | Cinq rayons doubles émaillés de blanc, à pointes saillantes (non pommetées), reliées en leur milieu par une couronne de chêne et de lauriers | ![]() |
Deuxième type (à partir d’avril 1806)
À partir de la décision du 14 avril 1806, l’étoile est surmontée d’une couronne impériale à douze branches (ornée de douze palmettes) fixe et soudée aux deux pointes de la branche supérieure. Cette option technique, de par la fragilité de la soudure de la couronne fixe, déplut à l’Empereur qui la fit rapidement remplacer par une couronne mobile articulée avec une boule de suspension.

Éléments | Observations (éléments modifiés en comparaison du modèle précédent) | Illustration |
---|---|---|
Anneau / pontet / bélière | – Couronne impériale à douze palmettes (sept de face). Elle est de taille modeste et le plus souvent plate, constituée par deux faces soudées – L’anneau pour le ruban passe désormais dans la boule munie d’une croix qui surmonte la couronne | ![]() |
Troisième type (à partir de mars 1808)



Si ce modèle ne fut officialisé par aucun texte, dès le 1er mars 1808 le diamètre de l’étoile augmenta ainsi que la densité du feuillage l’entourant. L’étoile fut surmontée d’une couronne, à fleurons, mobile, à huit branches formant la bélière.
Éléments | Observations (éléments modifiés en comparaison du modèle précédent) | Illustration |
---|---|---|
Anneau / pontet / bélière | Couronne impériale mobile à huit branches | ![]() |
Médaillon (revers) | L’aigle (n.f.) contournée (tourné vers la gauche) originale est progressivement remplacée par une aigle tourné vers la droite, faisant suite aux moqueries des héraldistes d’ancien régime rappelant que la tête contournée étant, soi-disant, signe de bâtardise. | ![]() |
Quatrième type (à partir de 1811)



Apparu vers 1811, ce type est caractérisé par un centre désormais frappé d’une pièce et l’apparition de pointes « boutonnées », en général par un simple pommelage — on parle aussi de pointes pommetées. Cela évitait l’altération des tissus des uniformes et des habits de fonctions.
Éléments | Observations (éléments modifiés en comparaison du modèle précédent) | Illustration |
---|---|---|
Anneau / pontet / bélière | Couronne impériale mobile à huit branches surmontées de fleurons et de boules, le tout surmonté d’une croix sommitale | ![]() |
Étoile (pointes et couronne) | Pointes pommetées (boules) | ![]() |
La plaque
À la différence des plaques de l’Ancien Régime, c’est le revers de l’insigne de la Légion d’honneur, l’aigle impériale, qui est ici représenté. On appelle cette plaque la « grande décoration », puis le « Grand Aigle ».
La plaque était confectionnée entièrement en cannetille aux débuts de l’Empire (modèle de gauche). Elle possède cinq rayons doubles recouverts de paillettes d’argent formant écailles (sequins), séparés par cinq rais d’argent unis, avec fil tressé formant bordure. Au centre, l’aigle non couronnée au vol abaissé empiétant un foudre, avec alentour la devise « Honneur et Patrie ».
Plus tard, il fut adapté, sur la plaque brodée, un cercle en argent massif portant la devise avec à l’intérieur une aigle rapportée en argent, parfois couronné, empiétant un foudre avec des éclairs (modèle de droite).


Modèle Restauration (1814-1830)




Ordonnance du 21 juin 1814
De 1814 à 1830, l’Empire laisse place à un régime monarchique avec le retour au pouvoir de la maison de Bourbon (Louis XVIII puis Charles X). C’est pourquoi cette période est appelée la « Restauration ». Cette période est interrompue par les Cent-Jours, du 20 mars au 8 juillet 1815, pendant lesquels l’empereur déchu Napoléon Ier reprend le pouvoir et impose à nouveau l’insigne de la Légion d’honneur de 4e type.
Sous la Restauration, Louis-Philippe maintient la Légion d’honneur mais elle n’est plus la seule distinction du royaume. En effet, il autorise à nouveau le port des ordres monarchiques tels que l’ordre de Saint-Michel pour les civils et l’ordre de Saint-Louis pour les officiers militaires, même s’il n’en distribue pas.
Sous le régime de la Restauration, bien que l’ordre de la Légion d’honneur soit conservé, l’insigne subit quelques modifications impactant la couronne, formant bélière, qui devient « royale » et porte désormais des fleurs de lys. Cette couronne est également surmontée d’une petite fleur de lys. La décoration, quant à elle, prend le nom d’ « étoile ».
Sur le médaillon, à l’avers, Napoléon est remplacé par Henri IV entouré par la légende sur fond d’émail bleu « Henri IV Roi de France et de Navarre », tandis qu’au revers, trois fleurs de lys se substituent à l’aigle et sont entourées par l’inscription sur fond d’émail bleu « Honneur et Patrie ».
Éléments | Observations (éléments modifiés en comparaison du modèle précédent) | Illustration |
---|---|---|
Anneau / pontet / bélière | La boule supérieure de la couronne royale, formant bélière, est désormais surmontée d’une petite fleur de lys | ![]() |
Médaillon (avers) | Effigie d’Henri IV entouré par la légende « Henri IV Roi de France et de Navarre » sur fond d’émail bleu | ![]() |
Médaillon (revers) | Représentation de trois fleurs de lys (et parfois d’une couronne) entourées par l’inscription « Honneur et Patrie » sur fond d’émail bleu | ![]() |
Plaque
Ordonnance du 19 juillet 1814
Cette ordonnance concerne la plaque de grand officier, au centre de laquelle l’effigie de Henri IV remplace les fleurs de lys couronnées. Sans qu’aucun règlement ne le commande, les rayons anglant la plaque sont remplacés par des fleurs de lys.

Modèle Monarchie de Juillet (1830-1848)



La monarchie de Juillet est instaurée le 9 août 1830 après la révolution dite des « Trois Glorieuses » du 27 au 29 juillet 1830. Louis-Philippe Ier est alors intronisé roi des français.
Ordonnance du 13 août 1830
- La décoration prend le nom de « croix » et la couronne bélière abandonne ses fleurs de lys.
- À l’avers, l’effigie d’Henri IV est conservée et au revers apparaissent des drapeaux tricolores entrecroisés avec le maintien de la devise « Honneur et Patrie ».
Ordonnance du 25 août 1830
- Insigne : au revers, devise incluse dans le listel bleu, médaillon orné de deux drapeaux tricolores.
Éléments | Observations (éléments modifiés en comparaison du modèle précédent) | Illustration |
---|---|---|
Anneau / pontet / bélière | Couronne mobile à huit branches recouvertes de boules et feuilles de trèfle | ![]() |
Médaillon (avers) | Effigie d’Henri IV, tête à droite, entourée par la légende « Henri IV » sur fond d’émail bleu | ![]() |
Médaillon (revers) | Drapeau et étendard croisés entourés par l’inscription « Honneur et Patrie » sur fond d’émail bleu | ![]() |
Deuxième République et Présidence (1848-1852)



La Deuxième République est proclamée le 24 février 1848 à Paris, avec à sa tête le président Louis-Napoléon Bonaparte. Ne pouvant pas se représenter au terme de son mandat, ce dernier orchestre donc un coup d’État en 1851 l’amenant à être proclamé empereur le 2 décembre 1852, amorçant ainsi le Second Empire.
C’est donc tout naturellement que l’on retrouve sur les insignes de la Légion d’honneur de la deuxième République la symbolique napoléonienne, à travers le retour de l’effigie de Napoléon Bonaparte. Voici les textes officiels ayant fait évoluer l’insigne sous cette ère :
Arrêté du 12 septembre 1848
- Suppression de la couronne surmontant l’insigne (bélière) ; avers à l’effigie du Premier consul ;
- Médaillon : à l’avers Bonaparte est représenté en tant que fondateur de l’ordre, avec en exergue « Bonaparte Ier Consul 19 mai 1802″ ; au revers s’entrelacent et se superposent la devise « République française Honneur et Patrie » et deux drapeaux tricolores ;
- Plaque : centre à l’effigie du Premier consul.
Éléments | Observations (éléments modifiés en comparaison du modèle précédent) | Illustration |
---|---|---|
Anneau / pontet / bélière | Anneau avec pontet enfeuillé | ![]() |
Médaillon (avers) | Effigie de Napoléon Bonaparte à « grosse tête » (1er type) ou « petite tête » (2e type) | ![]() |
Médaillon (revers) | Inscription « République française » sur fond d’émail bleu et au centre « Honneur et Patrie » (divisée pour le 1er type de part et d’autre du drapeau et de l’étendard) | ![]() |
Décret du 31 décembre 1851
- Rétablissement de l’aigle impériale « sur la croix de la Légion d’honneur ».
Décret du 1er février 1852
- Rétablissement de l’ensemble des insignes tels qu’ils avaient été « adoptés par l’Empereur ». Cette décision fut diversement interprétée par les fabricants.
Modèle Second Empire (1852-1870)



Napoléon III, devenu souverain, reprend pour la Légion d’honneur la représentation du Premier Empire.
Décret du 16 mars 1852
- Insigne : établissement officiel d’une couronne en bélière ; indication, pour la première fois, du diamètre de l’insigne : 40 millimètres pour les chevaliers et officiers ; 60 millimètres pour les commandeurs, 70 millimètres pour les grands-croix.
- Plaque : diamantée, mesurant 90 millimètres de diamètre.
Éléments | Observations (éléments modifiés en comparaison du modèle précédent) | Illustration |
---|---|---|
Pontet | Pontet recouvert d’émail rouge pour les grades (et dignités) supérieurs à chevalier | ![]() |
Couronne | Couronne mobile à huit branches surmontée d’aigles et d’une croix sommitale | ![]() |
Médaillon (avers) | Effigie de Napoléon Bonaparte à tête laurée | ![]() |
Médaillon (revers) | – Aigle tournée à droite ou à gauche – Inscription « Honneur et Patrie » sur fond d’émail bleu | ![]() |
Troisième République (1870-1951)



La défaite de Sedan le 4 septembre 1870 entraîne avec elle le Second Empire et laisse place à la Troisième République (1870–1940), parlementaire. L’insigne de la Légion d’honneur prend ainsi comme effigie la personnification de la République, sous la forme de Cérès. La couronne impériale disparaît pour de bon pour être remplacée par une couronne de chêne et de laurier.
Décret du 8 novembre 1870
- La couronne impériale surmontant la croix est remplacée par une couronne de forme ovale (bélière) constituée par une branche de chêne et une branche de laurier ;
Sur l’avers : le médaillon central représente désormais une personnification de la République (sous la forme de Cérès) entourée par la légende « République française 1870 » sur fond d’émail bleu ;
N. B. : sous le régime de Vichy, des fonctionnaires de l’État français remplacèrent l’effigie de la République par celle du maréchal Pétain.- Sur le revers : le médaillon central représentait un drapeau et un étendard tricolores croisés, entourés par l’inscription « Honneur et Patrie » sur fond d’émail bleu.
Éléments | Observations (éléments modifiés en comparaison du modèle précédent) | Illustration |
---|---|---|
Bélière | Couronne mobile de feuilles de chêne et de laurier | ![]() |
Médaillon (avers) | – Effigie de la République à tête laurée – Inscription « République française » sur fond d’émail bleu | ![]() |
Médaillon (revers) | Drapeau et étendard croisés entourés par l’inscription « Honneur et Patrie » sur fond d’émail bleu | ![]() |
Quatrième et cinquième République (1951-aujourd’hui)



Quatrième République : décret du 27 février 1951
Modèle identique au précédent, la seule différence étant la disparition de la date 1870 sur l’avers.
Cinquième République : décret du 28 novembre 1962
C’est le modèle actuel qui diffère peu du modèle précédent, si ce n’est l’apparition de la mention « 29 floréal an X » sur le fond d’émail bleu entourant le centre.
Les insignes de chevalier et d’officier sont tous les deux au module de 40 mm toutefois le premier est en argent et le second en vermeil. Quant aux croix des grades de commandeur et de grand’croix, leur dimension augmente sensiblement : le premier au module de 60 mm et le second au module de 70 mm. L’insigne de grand’croix se porte en écharpe, suspendu à un large ruban rouge qui passe sur l’épaule droite
Enfin, ce décret apporte une évolution majeure : il créé une plaque de grand’croix en vermeil (détails infra) en lieu et place de celle en argent, que le Président de Gaulle portait d’ailleurs sur sa photo officielle de 1958. Il avait reçu cette dernière en argent en 1946, selon le modèle IIIe République.
Éléments | Observations (éléments modifiés en comparaison du modèle précédent) | Illustration |
---|---|---|
Médaillon (avers) | Retrait de la mention 1870 | ![]() |
Médaillon (revers) | Ajout de l’inscription « 29 floréal an X » sur fond d’émail bleu | ![]() |
Plaques




Aujourd’hui, les plaques sont portées par les grands officiers ou les grands’croix. D’un diamètre de 90 mm, elles ont une forme d’étoile diamantée à cinq branches doubles pommetées avec entre celles-ci cinq rayons intercalaires. Au centre, le médaillon représente l’effigie de la République entourée par la légende « République française Honneur et Patrie ».
Quelques distinctions s’opèrent sur ces deux insignes :
- pour les grands officiers : modèle argent porté sur le côté droit de la poitrine, appelé aussi vulgairement « crachat » ;
- pour les grands’croix : modèle en vermeil porté sur le côté gauche de la poitrine.
En bref

Comme nous l’avons vu, si la Légion d’honneur à su résister et perdurer à travers autant d’aléas historiques et de régimes politiques, c’est bien parce que les valeurs qu’elle porte depuis sa création furent en tout temps considérées comme intemporelles, tel que le souhaitait son créateur, en mettant sur un même rang « les princes et les tambours. »
Pendant plus de deux siècles, le ruban rouge, la croix à cinq rayons doubles émaillés de blanc aux pointes reliées en leur milieu par une couronne de chêne et de lauriers, et la devise « Honneur et Patrie » furent préservés, tandis que le médaillon central ou la bélière s’adaptaient à la marque de ceux qui la remettaient, qu’ils soient empereurs, rois ou présidents de la République.
Longue vie à la Légion d’honneur !
Sources
Sites Internet
- https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/les-insignes-de-la-legion-dhonneur/
- http://www.cndp.fr/crdp-reims/ressources/dossiers/legiondhonneur/panneau8ter/panneau8ter.htm
- https://aigles-et-lys.fandom.com/fr/wiki/Ordre_national_de_la_L%C3%A9gion_d%27honneur/%C3%89volution_de_la_d%C3%A9coration
- http://www.france-phaleristique.com/legion_honneur.htm#cx1emp
- https://www.legiondhonneur.fr : document « La Légion d’honneur de la Restauration au Second Empire » publié par la Grande chancellerie de la la Légion d’honneur
- Article « Une étoile de la Légion d’honneur sous le Premier Empire » du musée du génie d’Angers
- Guide d’identification des insignes de la Légion d’Honneur de 1802 à nos jours (libre de droits GEMBLOUX40)
Photographies
- http://www.emedals.com
- Association « Le revers de la médaille »