Pour terminer cette courte série sur les médailles associatives devenues officielles, nous allons vous parler de la médaille des blessés de guerre.

C’est le décret 2016-1130 du 17 août 2016 qui consacra cette décoration officiellement, même si ce n’était pas vraiment une nouveauté puisque cela faisait tout juste 100 ans qu’elle existait.

En effet, un premier décret en date du 27 juillet 1916 avait institué l’insigne des blessés militaires qui n’était alors pas une décoration mais juste une étoile rouge (par blessure), que l’on pouvait mettre sur le ruban de la médaille commémorative, en l’occurrence celle de la Grande Guerre, qui pourtant ne fut créée qu’en 1920…

Jusqu’en 2016, la grande chancellerie de la Légion d’honneur ferma les yeux sur cet usage qu’elle n’a jamais reconnu ; elle n’avait d’ailleurs jamais intégré cette décoration dans son ordre de préséance.

C’est donc peu dire que ce décret de 2016 était attendu du monde combattant. Non seulement il officialisa une pratique centenaire, mais en plus, il permit à cette décoration de prendre rang juste après les médailles commémoratives. Enfin, par le décret 2019-124 du 22 février 2019, ce rang fut relevé pour prendre place après la médaille de la Gendarmerie.

Au revers de la médaille, on vous précise en plus qu’une blessure de guerre homologuée vaut titre de guerre et donc, vaut une citation, ce qui n’est pas sans importance lorsqu’on connaît la difficulté qui existe pour accéder aux ordres nationaux.

Enfin, pour être complet, il important de rappeler que seules les blessures subies à l’occasion d’une opération extérieure sont comptabilisées. Ainsi, toutes celles survenues pendant une opération intérieure (Harpie, Sentinelle, service Gendarmerie) ne donnent toujours pas droit au port de la médaille, ce qui est bien dommage.

Différents types de médailles des blessés de guerre